20 juil. 2010
El Hadhra 2010, à oublier, vite, très vite !
On ne reconnaissait même pas les airs qu'on aime tant, et en dépit des rares jolies voix, ça ressemblait plus à un spectacle de fin d'année d'une école de bas niveau (comme l'a si bien dit mon amie Myrtille Chocolat :)
Les chants ont a été massacrés, à la limite du sacrilège ... une castafiore reprenant ce qui semblait être "ya belhassan ya chedly"; un choux ambulant, véritable calamité sans voix, au costume d'une grande laideur qui se trémoussait et s'étirait dans tous les sens sur un "sidi abdelkader" méconnaissable; des danseuses aux costumes bizarres et moches s'agitaient sur un semblant de pas classiques, chacune égarée dans son univers; un akécha pas très convainquant, étant attaché par des rubans de satin multicolores au lieu des chaines; une Cléopâtre-mariée-du-kef trônant sur sa Jahfa avec des branches de palmiers comme déco (on ne sait plus où on est, à quoi ni à qui l'identifier), et qui hurle dans son micro "bechwayyaaaaaa" en entrant sur scène parce que les malheureux qui la transportaient lui on cogné la tête ...
Le mélange des instruments et des genres n'était pas du tout réussi, la mayonnaise n'a pas pris, au contraire, elle a viré !! et comme c'était long, et que les temps morts l'étaient aussi, on s'ennuyait, on grimaçait, on était frustré, on sifflait, on huait .. et le massacre continuait !
Le son des bnéder (ou bendirs) était étouffé par le saxo, la guitare sèche cassait l'ambiance et le mariage orient-occident, en l'occurrence hadhra tunisienne-friday rock au buffy, était clairement voué à l'échec. A noter, en revanche, et pour rendre à César blablabla, la qualité des performances du saxophoniste, des violonistes, du bassiste et du guitariste qui, sorties de ce contexte, ont été très bonnes.
Mais les performances individuelles n'ont pas suffit à sauver un tout chaotique, qui a irrité la majorité du public, le reste étant du genre à soutenir "l'innovation" bon gré mal gré, aux dépens de la qualité et du kif, histoire de paraitre "branchés" et "in" même s'ils ont détesté.
Jaziri en a-t-il TROP fait ou est-ce l'absence de Samir Agrebi qui s'est drôlement fait ressentir ? Faut-il dans ce cas revoir le mérite attribué lors de la première Hadhra, qui avait eu un succès fou ?
Bref, la Hadhra 2010 est à oublier vite, très vite ... et je me suis dépêchée de passer à autre chose pour oublier l'agacement qu'elle m'avait causé.
C'est comme ça qu'en assistant, samedi, au concert de Johnny Clegg, j'ai pu voir ce qu'était un mariage réussi entre sonorités locales (africaines ici) et couleurs occidentales. Y'a pas photo comme dirait l'autre, ça c'était du spectacle!
Le concert était excellentissime en tout point: entre engagement politique, combat écologique, cause identitaire et un voyage à travers les contes et légendes d'Afrique, Clegg et ses musiciens étaient irréprochables de justesse, de vivacité, de synchronisation, le tout savamment concocté dans une ambiance cool et très décontractée, l'habituelle et si agréable nonchalance africaine conjuguée aux rythmes endiablés, le tout parsemé d'humour bien dosé.
Le public était conquis et l'a fait savoir... et mention spéciale pour la qualité du son, un kif d'enfer !!!!!!
5 mars 2010
Both sides now - Jani Mitchell
Bows and flows of angel hair
and ice cream castles in the air
And feather canyons everywhere,
i've looked at cloud that way.
But now they only block the sun,
they rain and snow on everyone.
So many things i would have done
but clouds got in my way.
I've looked at clouds from both sides now,
From up and down, and still somehow
It's cloud illusions i recall.
I really don't know clouds at all.
Moons and junes and ferris wheels,
the dizzy dancing way you feel
As every fairy tale comes real;
i've looked at love that way.
But now it's just another show.
you leave 'em laughing when you go
And if you care, don't let them know,
don't give yourself away.
I've looked at love from both sides now,
From give and take, and still somehow
It's love's illusions i recall.
I really don't know love at all.
Tears and fears and feeling proud
to say "i love you" right out loud,
Dreams and schemes and circus crowds,
i've looked at life that way.
But now old friends are acting strange,
they shake their heads, they say I've changed.
Something's lost but something's gained
in living every day.
I've looked at life from both sides now,
From win and lose, and still somehow
It's life's illusions i recall.
I really don't know life at all.
4 janv. 2010
Il meurt lentement celui qui ...
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux.
Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.
Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l'habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à changer la couleur de ses vêtements
Ou qui ne parle jamais à un inconnu
Il meurt lentement
celui qui évite la passion et son tourbillon d'émotions
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les coeurs blessés
Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap
lorsqu'il est malheureux au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie, n'a fui les conseils sensés.
Vis maintenant !
Risque-toi aujourd'hui !
Agis tout de suite!
Ne te laisse pas mourir lentement !
Ne te prive pas d'être heureux !
Pablo Neruda
16 sept. 2009
16 août 2009
Parce que c'est toi
Pour un détail, pour une futilité
N'aie pas peur je saurais bien
Faire la différence
Si tu crains un jour que je te laisserai faner
La fin de l'été, un mauvais cap à passer
N'aie pas peur personne d'autre ne pourrait
Si facilement te remplacer
Oh non pas toi
Vraiment pas toi
Parce que c'est toi le seul à qui je peux dire
Qu'avec toi je n'ai plus peur de vieillir
Parce que c'est toi
Rien que pour ça
Parce que j'avoue je suis pas non plus tentée
De rester seule dans un monde insensé
Si tu crois un jour que tout est à refaire
Qu'il faut changer; on était si bien naguère
N'aie pas peur je ne veux pas tout compliquer
Pourquoi se fatiguer
Et commence pas à te cacher pour moi
Oh non, je te connais trop bien pour ça
Je connais par coeur ton visage
Tes désirs, ces endroits de ton corps
Qui m'disent encore
Parce que nous c'est fort
Parce que c'est toi j'oserais tout affronter
Et c'est toi à qui je pourrais pardonner
Parce que c'est toi
Rien que pour ça
Parce que c'est toi je voudrais un jour un enfant
Et non pas parce que c'est le moment
Parce que c'est toi
Je veux te voir dedans
Je verrais dans ses yeux tous ces petits défauts
Parce que parfait n'est plus mon créneau
Parce que c'est toi
Parce que c'est toi le seul à qui je peux dire
Qu'avec toi je n'ai plus peur de vieillir
Parce que c'est toi
Rien que pour ça
Parce que j'avoue je suis pas non plus tentée
De rester seule dans un monde insensé
Parce que c'est toi
http://www.wat.tv/video/parce-que-est-toi-axelle-red-14zhu_13jf4_.html
7 mai 2009
Le poids d'un chagrin
Le cadeau en question est un livre pour enfants, mais quel livre ?!?!?
Et tout vert en plus, ma couleur, avec de jolis dessins, des fleurs et des coccinelles.
Je l'ai lu en dinant, au resto, avec ma bande de fidèles, et je n'ai pas pu retenir mes larmes:
La petite histoire, C'est MOI !!
Le poids d'un chagrin
Autrefois, j'étais bien, j'étais heureux...
Et le chagrin est arrivé.
Un gros chagrin. Et moi je suis petit.
Un chagrin si gros qu'il m'a dépassé, submergé, dévoré.
Un chagrin si lourd à porter que pour m'en sortir, j'ai dû le grignoter à mon tour.
Alors j'ai mangé, mangé, mangé.
Il reculait.
Je me croyais libéré.
Alors je continuais, continuais, continuais.
Et un jour, le chagrin je ne l'ai plus vu. Il avait disparu.
Mais il restait quelque chose, quelque chose au fond de moi.
Je ne savais pas dire quoi.
Je n'étais plus aussi heureux qu'avant, j'étais différent.
J'étais devenu plus gros qu'un chagrin.
Il pouvait revenir, je n'avais peur de rien.
Cette fois il ne m'écraserait pas.
Mais celui que je voyais dans la glace ne me ressemblait plus.
J'étais devenu mon inconnu.
Il n'y avait plus de chagrin à manger alors j'en cherchais:
La moindre larme , je la buvais.
Je t'ai rencontrée.
Je t'ai entendue rire.
De grands éclats de rire, des éclairs à la gaieté.
Tous frais, tous doux et tous sucrés.
Et ce rire, je l'ai goûté.
J'ai adoré.
Plus ton rire entrait en moi, et plus le chagrin trop englouti ressortait.
Je n'avais plus besoin de grosse armure.
Si un chagrin revenait, je lui lançais des éclats de rire, du bonheur à la volée.
Le chagrin c'est tout léger, face au poids de la félicité.
Maintenant lorsque je me regarde, je me reconnais.
Je suis celui qui aime quand tu ris.
Je suis celui d'autrefois, celui qui va bien.
Je suis heureux.
Un chagrin, même un gros chagrin peut s'approcher.
Maintenant je suis prêt.
30 avr. 2009
Pas de réformes, pas de sexe !
"Il y a un boycott national pour montrer que les femmes de ce pays ont décidé de faire avancer les réformes", a déclaré mercredi l'une des initiatrices du mouvement, qui estiment que les politiciens, dont l'égoïsme le dispute à l'ambition, ne devraient pas avoir le temps de se consacrer aux plaisirs de la chair, compte tenu de situation économique et politique critique du pays.
Le collectif a même dit qu'il paierait des prostituées pour se joindre à la grêve, appelant également les épouses des politiciens membres du gouvernement de grande coalition à se joindre au mouvement.
"Cela ne doit pas être perçu comme une punition pour les hommes, c'est une mesure destinée à attirer leur attention sur les vrais problèmes... L'appel dépasse le simple coup médiatique et vise à promouvoir un certain sens du sacrifice", assurent-elles.
Le Kenya a connu, début 2008, une grave crise post-électorale qui a fait 1500 morts et ne parvient toujours pas, même après les accords de partage du pouvoir signés entre les deux camps rivaux, à enclencher les réformes cruciales sur la terre, le chômage des jeunes ou encore un nouveau cadre institutionnel dans le pays.
13 avr. 2009
Kdo: Leonard Cohen live in London
Parce que la lumière ne se perd pas quand elle est partagée, and so are les belles choses,
Parce que je vous aime (oui toi mon cœur, bien sur toi aussi ma puce, toi, toi aussi, euh toi moins et toi franchement pas!),
Je vous fais ce beau, non, ce sublime cadeau !!
Régalez-vous !
Découvrez Leonard Cohen!
6 avr. 2009
Paix à ton âme, père de notre Nation.
Qui a sorti TOUT ce peuple de l'ignorance, de la soumission, de l'alphabétisme, de conditions sanitaires désastreuses, de l'obscurantisme, de l'inégalité des chances ... ????
Qui a ouvert, à TOUS, la voie de l'éducation, de la connaissance, de la culture, du développement et de la modernité.. et bâti, des décennies durant, une Nation qui n'aurait jamais osé espéré devenir ce qu'elle est aujourd'hui ?.
Qui a forcé des esprits bornés et chauvins à envoyer leurs enfants, et surtout leurs filles, à l'école, affirmant, sans relache, que seule l'éducation est salvatrice?
Qui a aboli la répudiation et la polygamie, comble de l'humiliation pour des femmes résignées à souffrir en silence ?
Qui a promulgué le Code du Statut Personnel, sortant la femme tunisienne de l'ère sombre de la Jahiliyya et des concepts de tutelle moyen-âgeuse, imposés, au nom d'une religion manipulée, par des hommes qui servaient leurs propres intérêts.
Qui a pris le flambeau puis la tête d'un mouvement national devenu impuissant pour affranchir un peuple soumis et un pays colonisé?
Qui a construit des routes, des écoles, des hôpitaux, des usines, des clubs de vacances, des maisons de culture ....

Bourguiba n'a pas fait tout celà seul, c'est une évidence ... heureusement que ce pays a aussi donné naissance à des hommes comme Taher Hadded, Salah Ben Youssef, Farhat Hached, Mahmoud El-Matri ...
mais ça n'enlève en rien à Bourguiba le mérite de ce qu'il a fait, et non seulement son combat pour la libération, mais encore plus sa lutte acharnée contre la bêtise profonde et les tendances rétrogrades qui ont toujours marqué ce peuple !!!
Je sais, malheureusement, que l'ingratitude est le fort des tunisiens, mais là, bon sang, il s'agit d'un esprit brillant, d'un visionnaire hors-paire, d'un bâtisseur de génie qui a fait de nous ce que nous sommes !!!
Les grands hommes n'ont pas besoin de la reconnaissance de petits minets ignares et minables. Habib Bourgiba était un grand, un TRES grand, et l'histoire a déjà gravé en lettres d'or son nom et son œuvre dans ses annales.
Paix à ton âme, père de la Nation !

15 mars 2009
J. Prévert - Cet Amour
Cet amour
Si violent
Si fragile
Si tendre
Si désespéré
Cet amour
Beau comme le jour
Et mauvais comme le temps
Quand le temps est mauvais
Cet amour si vrai
Cet amour si beau
Si heureux
Si joyeux
Et si dérisoire
Tremblant de peur comme un enfant dans le noir
Et si sûr de lui
Comme un homme tranquille au milieu de la nuit
Cet amour qui faisait peur aux autres
Qui les faisait parler
Qui les faisait blêmir
Cet amour guetté
Parce que nous le guettions
Traqué blessé piétiné achevé nié oublié
Parce que nous l'avons traqué blessé piétiné achevé nié oublié
Cet amour tout entier
Si vivant encore
Et tout ensoleillé
C'est le tien
C'est le mien
Celui qui a été
Cette chose toujours nouvelles
Et qui n'a pas changé
Aussi vraie qu'une plante
Aussi tremblante qu'un oiseau
Aussi chaude aussi vivante que l'été
Nous pouvons tous les deux
Aller et revenir
Nous pouvons oublier
Et puis nous rendormir
Nous réveiller souffrir vieillir
Nous endormir encore
Rêver à la mort
Nous éveiller sourire et rire
Et rajeunir
Notre amour reste là
Têtu comme une bourrique
Vivant comme le désir
Cruel comme la mémoire
Bête comme les regrets
Tendre comme le souvenir
Froid comme le marbre
Beau comme le jour
Fragile comme un enfant
Il nous regarde en souriant
Et il nous parle sans rien dire
Et moi j'écoute en tremblant
Et je crie
Je crie pour toi
Je crie pour moi
Je te supplie
Pour toi pour moi et pour tous ceux qui s'aiment
Et qui se sont aimés
Oui je lui crie
Pour toi pour moi et pour tous les autres
Que je ne connais pas
Reste là
Là où tu es
Là où tu étais autrefois
Reste là
Ne bouge pas
Ne t'en va pas
Nous qui sommes aimés
Nous t'avons oublié
Toi ne nous oublie pas
Nous n'avions que toi sur la terre
Ne nous laisse pas devenir froids
Beaucoup plus loin toujours
Et n'importe où
Donne-nous signe de vie
Beaucoup plus tard au coin d'un bois
Dans la forêt de la mémoire
Surgis soudain
Tends-nous la main
Et sauve-nous.
Jacques Prévert (1900-1977)
Cet Amour est extrait du recueil Paroles (1945)
5 mars 2009
Sounds from Heaven: Omar Faruk Tekbilek

Je ne vous en dirai pas plus, mes mots ne peuvent pas décrire la splendeur des compositions de ce génie turc qui, plus que du grand Art, détient le secret des voies célestes.
Dearest, here is the sound of the soul, melodies you may hear in Heaven. Enjoy:
Découvrez Omar Faruk Tekbilek!
